Réhabilitation d’une ancienne colonie d’Hirondelles de rivage (Riparia riparia) aux marais d’Harchies – Hensies – Pommeroeul
Sur
proposition des membres de la Cellule
Ornithologique, la réhabilitation de l’ancienne colonie
d’Hirondelles de rivage (Riparia
riparia) a été décidée par le Comité
de Gestion des marais d’Harchies
– Hensies – Pommeroeul.
Après
une visite sur le terrain le 19 janvier 2005, en compagnie notamment de Claudy
Noiret (spécialiste wallon des hirondelles), le chantier a été rapidement
mis en route à partir du 7 février 2005. Cette rapidité d’exécution
permettra de gagner une année sur le retour tant attendu de cette espèce
menacée, après 16 ans d’absence.
Historique
de la présence de cette espèce dans et aux abords du marais (source : Marius
Loison)
Au
siècle passé, l’espèce était bien représentée dans les diverses carrières
de sable de construction des environs : aux sablières de Mr Brouillard à
Grandglise, au mont des groseilliers et à la bruyère à Blaton, au mont
crapaud à Harchies et, plus anciennement encore, à la sablière de Mr
Debeaumont à Pommeroeul près de la gare, où siège actuellement le chantier
du tailleur de pierre Mr Yves De Kuyssche. Tout récemment, un tas de terre hébergea
l’espèce dans le zoning d’Harchies(1999).
En
1976, deux colonies totalisant 90 trous s’installent dans les falaises de
sable des travaux de terrassement en aval de l’écluse de Pommeroeul et dans
des tas de terres de remblai en bordure de la chaussée Brunehault (16 couples
nicheurs de 1977 à 1982).
Après
bien des tentatives infructueuses, qui avaient lieu à chaque fois qu’un déstockage
de poussiers s’opérait dans la cour du charbonnage, l’extraction en 1983
des suies de vaporigène des bassins à Hensies permet enfin à une colonie de
s’installer dans le secteur des marais d’Harchies – Hensies –
Pommeroeul. Dix couples reproducteurs y sont répertoriés la première année
(1983) et trente l’année suivante. Cette colonie est rapidement abandonnée
en 1985 au profit d’un nouveau site (celui concerné par ce nouveau
chantier). Il s’agit d’une falaise de schlamms schisteux exploitée depuis
1982, à quelques centaines de mètres de la falaise de suie précédemment
occupée. Ce nouvel emplacement accueille 30 couples en 1985 et 1986, 50 en
1987 et 30 en 1988. Cette colonie est finalement abandonnée à partir de 1989
à cause vraisemblablement du boisement (fermeture du milieu) et de la prédation
du Renard roux (Vulpes vulpes). Les
deux réaménagements de la falaise réalisés en 1996 et 2001 n’ont pas eu
le succès escompté.